Poussés par une lecture « intégriste » de Traditionis Custodes, deux évêques ont choisi la même méthode pour s’attaquer aux fidèles attachés à la tradition : la brutalité !
Le 12 novembre 2021, quelques semaines avant sa nomination comme Archevêque de Toulouse, Monseigneur de Kérimel a signé un décret interdisant la célébration de la confirmation et des baptêmes d’adulte selon la forme traditionnelle dans tout le diocèse de Grenoble. Il supprime la messe célébrée à Vienne. Il met fin à la mission confiée douze ans plus tôt à la Fraternité Saint Pierre de desservir la collégiale Saint André, qui était assurée jusque-là par deux prêtres. Et il impose dans cette église la célébration de la messe réformée chaque premier dimanche du mois à partir de septembre 2022.
C’est également à la veille de quitter son diocèse pour Annecy que l’Evêque du Mans a signé, le 21 juin 2022, un décret totalement liberticide. Il interdit la célébration des baptêmes, de la confirmation et du sacrement de pénitence selon la forme traditionnelle et limite l’usage du missel de 1962 pour la célébration des funérailles. Il entend interdire la célébration de la messe traditionnelle dans les écoles indépendantes qui ne relèvent même pas de l’enseignement diocésain. Il supprime le culte traditionnel dans la paroisse de Montmirail où il n’a jamais cessé d’être célébré depuis 1962. Enfin, . il prétend, contre le droit canon, imposer la concélébration avec lui à tous les prêtres.
Les prêtres qui célèbrent déjà selon le Missel de 1962 me demanderont par écrit I’autorisation de continuer à utiliser cette faculté, en précisant qu’ils « n’excluent pas la validité et la légitimité de la réforme liturgique, des préceptes du Concile Vatican II et du Magistère des Souverains Pontifes ». Ils devront manifester leur réelle communion en concélébrant avec moi lors des célébrations que je préside, « en particulier lors de la Messe chrismale ». Cette autorisation sera accordée pour une durée de deux ans.
Monseigneur Le Saux, dans son décret du 21 juin 2022, manifeste ainsi soit son ignorance, soit son mépris pour les lois de l’Eglise. Le canon 902 du Code de Droit canonique établit que, « à moins que l’utilité des fidèles ne requière ou ne conseille autre chose, les prêtres peuvent concélébrer l’Eucharistie, étant respectée la liberté pour chacun de la célébrer individuellement ».
Déjà, en décembre 2021, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a voulu introduire la concélébration comme signe primordial de l’unité entre les prêtres et leur Evêque. Cette prétention ne repose pourtant que sur des appréciations relatives. De tout temps, la communion ecclésiale s’est fondée sur la profession de la même foi, le credo, la célébration des sacrements, sources de la même grâce, et la reconnaissance de la même hiérarchie, qui est une hiérarchie de service. La concélébration n’est qu’un signe supplémentaire, comme l’a démontré une étude publiée sur le site www.claves.org, et que nous reproduisons dans nos pages « argumentaires », avec l’aimable autorisation de son auteur que nous remercions vivement.
Les fidèles attachés à la tradition ne doivent pas être les victimes de la gouvernance par l’exclusion pratiquée par des Evêques en mal de notoriété. L’Union Lex Orandi se mobilise aux côtés des associations qui les représentent et réaffirme le droit, pour tous les fidèles, de voir leurs biens spirituels respectés.
« Alors que l’Église que nous aimons traverse une crise profonde de l’expression de la foi, et que par endroits certaines vérités divines sont tues, diminuées voire niées sans aucune réaction, blessant ainsi gravement et objectivement la communion (...), on aura beau multiplier les signes, les gestes, les partages : aucune tentative de communion ecclésiale ne sera vraie, si elle n’est pas fondée sur la Vérité qu’est le Christ. S’il manque la communion dans la foi, tous les autres signes seront des signes factices et mensongers. (…) Mais qui décide des signes de communion nécessaires dans l’Église ? Est-ce Jésus, ou bien ses ministres ? »
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